Programme de soirée - Safia Nolin

Safia Nolin, on l’aime d’abord pour ses chansons, tristes et belles, sombres et lumineuses, pleines de contrastes et de constats doux-amers. Sa voix émouvante, ses textes bouleversants touchent en plein cœur.

La musique, elle est tombée dedans quand elle était toute petite, et ses voisins de Québec se souviennent des concerts qu’elle improvisait sur la guitare donnée par son frère. Elle fréquente pendant un temps l’École nationale de la chanson de Granby, mais son esprit libre lui fait préférer l’aventure. Pourtant, en 2012, elle reçoit le prix de la SOCAN en composition au Festival international de la chanson de Granby.

Son premier album, Limoilou (le quartier où elle est née et où elle a grandi) est réalisé par Philippe Brault, musicien et arrangeur très en vogue. Il était précédé d’un EP porteur de deux titres, Igloo et La laideur. En 2016, elle empoche le Félix de la révélation de l’année au Gala de l’ADISQ, suivi un an plus tard de celui de l’interprète de l’année.

Elle fait ensuite paraitre deux albums de reprises de chansons du répertoire québécois, façon Nolin, c’est-à-dire en enlevant « les 25 couches d’arrangement ». Un hommage vibrant aux chansons qui ont bercé son adolescence, qu’elle dépouille pour aller à l’essentiel.

Puis, en 2018, Dans le noir, toujours réalisé par Philippe Brault, donne la couleur, abordant des thèmes difficiles tels que la mort, la séparation, l’absence. Et, comme une réponse à la polémique qu’elle a créée en se présentant au Gala de l’ADISQ dans une tenue (jeans et tee-shirt) jugée non convenable par certains, pour le clip de sa chanson Lesbian Break-up Song, elle se montre nue, une démarche pour soutenir la diversité corporelle, qui va provoquer un tsunami de commentaires sur les réseaux sociaux et dans les médias.

Safia Nolin, on l’aime pour ce qu’elle est : têtue, rebelle, sensible et bourrée de talent.

Michelle Chanonat
Collaboratrice à la rédaction