Homicide

De Projet MÛ

Dans un univers où les frontières entre réalité et fiction se confondent, trois voix solitaires nous livrent un récit commémorant le tout premier meurtre en streaming.

Le projet
À l’aube de la civilisation numérique, un jeune homme commet un meurtre spectaculaire qu’il va diffuser sur Internet. Pourquoi mettre en scène une telle atrocité, si ce n’est pour combler un besoin insatiable d’exister? Sondant les enjeux identitaires métamorphosés par la civilisation numérique, le projet Homicide propose aux spectateurs de suivre des allers-retours entre les méandres du deep web et la commémoration sacrée, entre l’inhumanité et la compassion. Une invitation à questionner les mécaniques derrière les systèmes qui nourrissent nos plus bas instincts, pour tirer un portrait révélateur d’une société sous influence.

Genèse du projet
Initialement, Pascal Brullemans avait le projet d’écrire un récit ayant comme toile de fond l’effondrement de nos sociétés, mais lors du développement, l’auteur soumet l’hypothèse que nous sommes déjà entré dans un cycle de transition provoqué par l’ère numérique. Mais comment représenter une telle transition sur scène? Les mythes nous enseignent que les civilisations naissent dans le sang. Symboliquement, les sociétés fondent leurs souverainetés sur le récit d’un meurtre fondateur. C’est alors qu’une voix est apparue. Celle d’un garçon intelligent et amoral qui s’apprêtait à commettre un meurtre particulièrement horrible qu’il diffusera sur la toile, avec les mêmes outils que nous utilisons chaque jour, pour poser les bases d’une nouvelle civilisation.

Biographies
Partenaires dans la vie comme à la scène, la metteuse en scène Nini Bélanger et l’auteur Pascal Brullemans n’en sont pas à leur première collaboration. Après Endormi(e) (2005-2009), Beauté, Chaleur et Mort (2011), Vipérine (2012),et Petite Sorcière (2017), le duo de créateur poursuit sa réflexion sur des questions sociales en traçant un chemin qui va de l’intime au collectif. Ensemble, ils tentent de modifier la position du spectateur pour l’interpeler, parfois de manière crue, mais toujours dans un esprit d’ouverture et de dialogue.