Après 15 ans et quatre albums avec Karkwa, après des expériences diverses et variées comme celle des Douze hommes rapaillés ou celle de Karkwatson, après avoir collaboré avec Chloé Sainte-Marie et Vincent Vallières, après avoir réalisé les albums de Marie-Pierre Arthur, David Marin, Philippe Brach, Lisa LeBlanc et Petula Clark, après trois albums solos, tous remarquables et remarqués, après Seul ensemble, création du Cirque Eloize sur la musique de Serge Fiori, après avoir été coach pour La Voix, après avoir reçu bien des prix et des récompenses pour son exceptionnelle carrière, voilà que Louis-Jean Cormier arrive avec Le ciel est au plancher, album qui, de l’avis des spécialistes, n’est pas loin du chef-d’œuvre.

Au moment où paraissait Quand la nuit tombe, début 2020, disparaissait le père de Louis-Jean Cormier, Marcel. Hommage sensible à l’homme qui lui a appris la musique et la vie, cette collection de chansons bouleversantes raconte le deuil, l’absence, la tristesse… Elles disent aussi l’apaisement, les souvenirs, la joie retrouvée. Sur le chemin du cœur, Louis-Jean Cormier livre des textes sans compromis (parfois cosignés avec Daniel Beaumont) où le bonheur d’aimer côtoie le désarroi de l’abandon, des mélodies élégamment orchestrées en toute complicité avec le karkawien François Lafontaine. Artiste exigeant au charme redoutable, Louis-Jean Cormier n’a pas son pareil pour inventer des univers où il fait bon vivre, rêver et créer. Où il fait bon de le suivre, sur la terre comme au ciel…

Johanne Aubry
Programmatrice